Une nouvelle exposition s’ouvrira au Nootoos, 1 place Saint-Pierre le vieux, à Strasbourg. Voyager, c’est explorer, c’est raconter des perceptions et des évènements vécus. En effet, l’exposition (IN)audibles reflète un voyage au sein d’un « péi » (pays en créole réunionnais) et dans un « fonnkèr » (état d’âme en créole réunionnais) via des oreilles d’une personne sourde depuis sa naissance. L’artiste, elle-même sourde, offre une vision poétique de plusieurs mondes silencieux paradoxalement bruyants, à travers l’île de La Réunion et à travers son corps. Les paysages de La Réunion cachent une blessure, celle d’un silence de plus en plus menacé par des bruits parasites et humains, tandis que le corps de l’artiste est témoin d’une beauté et d’une violence presque indescriptibles des vibrations sonores, avec lesquelles elle cohabite depuis son enfance.
Le FRAC de La Réunion a réalisé une vidéo qui met en avant un aperçu des œuvres des artistes de l’exposition “Protocoles sensitifs“. Ceci dit, cela inclut donc mon oeuvre “En mémoire des silences“. Bon visionnage.
Juste après avoir fini le début de l’exposition “Protocoles sensitifs” (jusqu’au 30/01/22), Sandrine Turpin de @dix.fractions m’a invité à proposer des œuvres.
Par le manque de temps, je ne pourrai pas vous proposer une installation sonore liée à la question de l’utilisation du numérique aujourd’hui que vous apprécierez tant découvrir ; des œuvres visuelles et tactiles travaillées à partir du numérique s’immisceront dans la médiathèque François Mitterrand de Saint-Denis.
Alors, pour ceux ou celles qui regrettaient d’avoir raté mon exposition “Fonnkèr sourd” du mois de Septembre dernier, venez redécouvrir deux de mes trois œuvres qui seront à l’exposition de @dix.fractions !
Avec 4 artistes, Stéphane Cise, Juliette Dennemont, Mathilde Lauret, Jayce Salez. Dans ce laboratoire artistique, les quatre créateur·trices — qui emploient les technologies du XXIe siècle — abordent les questions de la relation aux vivants, de la perception du silence, de la musicalité des corps ou encore de la cartographie de l’infiniment loin.
Un lieu, deux expos. Une soirée vernissage riche. Vendredi 8 octobre 2021, 18h. Longère Sudel Fuma, Saint-Paul
“AVEC Stéphane Cise, Juliette Dennemont, Mathilde Lauret, Jayce Salez Il y a dans la notion de protocole la volonté d’une d’observation méthodique s’appuyant sur un ensemble de règles qui permettent de vérifier une hypothèse. Sensitif, pour sa part, est un adjectif qui qualifie cet état fragile et réceptif grâce auquel on identifie des impressions, des perceptions. Protocoles sensitifs est inspiré du comportement de la sensitive, Mimosa pudica, une plante que l’on qualifie de « timide » puisqu’elle se replie au moindre contact. Cette réaction, expliquée par la science, reste une expérience magique. Lorsqu’on touche une sensitive, elle réagit. Cette interaction avec une forme de vie autre qu’animale provoque sur l’instant l’impression d’une rencontre inattendue. Quatre artistes, Juliette Dennnemont, Stéphane Cise, Mathilde Lauret, Jayce Salez, se sont interrogé·es sur ces rencontres inattendues, sur ces interdépendances, ces comportements, ces modes de communication, ces échos. Qu’ils soient plante, galet, coucher de soleil, air, vibration, silence, eau, les éléments font partie du monde et chaque déplacement humain influe sur leur existence, et réciproquement. C’est ce que les artistes cherchent à dévoiler. Dans ce laboratoire artistique, les quatre créateur·trices — qui emploient les technologies du XXIe siècle — abordent les questions de la relation aux vivants, de la perception du silence, de la musicalité des corps ou encore de la cartographie de l’infiniment loin. Les quatre œuvres invitent à être partie prenante des actions qu’elles engagent. Dans ce labo, le numérique souvent perçu comme froid et neutre, devient la porte d’accès à des mondes invisibles, des points de contact avec d’autres univers, des immersions dans la poésie et l’imaginaire. Protocoles sensitifs, c’est un peu l’atelier des artistes où se déploie le processus de création, où l’on présente les protocoles des œuvres vérifiant que les artistes sont aussi des chercheur·ses. Leurs méthodes sont différentes, mais l’un·e comme l’autre explorent les mondes possibles. Quand la science observe et déduit, l’artiste perçoit et transpose.
Brandon Gercara et Tatiana Patchama Chef·fes d’orchestre” Texte du FRAC Réunion.
Du 29 janvier 2021 au 7 mai 2021 s’ouvre une exposition collective à l’Artothèque de Saint Denis, île de La Réunion. Il propose un panorama sur la création contemporaine actuelle de l’île de La Réunion. J’expose un triptyque d’œuvres, c’est ma première exposition collective en dehors d’un établissement d’études supérieures, j’en suis ravie. J’espère continuer sur cette perspective !